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Entourez-vous mais n’étouffez pas !

02.11.2021 | Vie sur le campus | Erica Berazategui, Com'meet

Le retour des apéros, des soirées, des discussions interminables après les cours, c’est ultra-positif ! De mon côté, toutefois, je ressens parfois une impression d’étouffement… Et j’ai l’impression qu’il est partagé par plusieurs personnes parmi vous.

Que ce soit la météo, la vie courante ou plus spécifiquement les cours à l’université, on est dans une période d’entre deux : le matin il fait froid, et l’après-midi, il fait bon ; on peut ressortir voir des concerts mais on prend une assurance annulation, ne sait-on jamais ; on retourne en cours et à la biblio mais en étant contrôlé-e-s, ou alors on n’y met pas les pieds.

Après une année et demie au ralenti, la vie reprend doucement son cours mais personne n’ose se prononcer sur une sortie ou une reprise du Covid. Et alors qu’on pensait que le vaccin allait résoudre une situation inconfortable – ce qui a, en soit, été le cas -, on fait aujourd’hui face, pour ma part en tout cas, à une tout autre situation : comment gérer les relations sociales et le besoin d’être seule qui a émergé en moi durant la pandémie ?

Mon agenda rempli à craquer et ma liste interminable de tâche m’empêchent bien souvent de me retrouver seule avec mes pensées et de discuter avec moi-même. Je suis la première à être contente de ce presque retour à la normale mais honnêtement, j’ai bien senti que je n’allais pas reprendre un rythme aussi effréné qu’auparavant, socialement parlant. Les premières semaines d’uni étaient magnifiques de mon côté : j’avais l’impression de retourner à l’école primaire après les vacances et de retrouver tout-e-s mes copains et mes copines ! Les nouvelles rencontres me remplissent aussi de joie. Mais j’ai oublié de me retrouver moi-même.

Alors pour ne pas m’oublier, je porte une plus grand attention à ce dont j’ai envie ou pas. D’un côté, je me suis rendu compte que depuis la rentrée, je réponds bien plus facilement par la négative à une proposition de verre ou de sortie aujourd’hui, pour la simple et bonne raison que je préfère parfois largement ma propre compagnie à celle de mon entourage. Et je dois dire que puisque que ces moments sont plus rares qu’auparavant, j’en profite d’autant plus : je sais que si je suis en train de boire un verre, c’est que j’ai l’esprit vide et que je me trouve avec des personnes qui apprécient ma présence.

Et d’un autre côté, dans la mesure mes engagements et de mes responsabilités, j’essaie toujours de m’accorder une soirée tranquille par semaine chez moi et de me faire un bon plat à manger. J’essaie aussi sur une journée de me trouver un moment (en général ce sont mes trajets, il faut tout de même être pragmatique) durant lequel mon seul but, c’est de réfléchir à ma petite vie et de me calmer un coup dans ces journées à rallonge. Je me rends bien compte que si je suis à 100% sur toute une journée, je suis totalement déconnectée à un moment de la journée alors j’essaie moi-même de provoquer ces moments déconnectés pour pouvoir me concentrer à fond quand il le faut.

C’est un peu dur mais c’est important de trouver un équilibre entre la compagnie des autres et sa propre compagnie : ni l’une ni l’autre ne sont à négliger. On a toutes et tous été chamboulé-e-s par cette pandémie mais on peut aussi très bien être chamboulé-e-s par ce retour progressif à la vie active et c’est normale ! Prenez toujours autant soin de vous (et des autres, on ne va pas les oublier !).

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