Communiqué

Savoir communiquer en face à face, facteur clé de l’intégration professionnelle

21 novembre 2014

Qu’ils soient à l’école, en apprentissage, en quête d’un emploi ou dans leur milieu professionnel, les jeunes qui réussissent le mieux leur intégration professionnelle le doivent à une bonne capacité à communiquer en face à face. C’est la principale conclusion du projet de recherche interuniversitaire IC-You piloté par l’Université de Neuchâtel. Doté de 1,8 million de francs du Fonds national de la recherche scientifique (FNS), IC-You a été dirigé par la professeure de linguistique appliquée Simona Pekarek Doehler. Ses principaux résultats ont été dévoilés lors du colloque ICIP 14 qui se tient les 21 et 22 novembre à Neuchâtel.

«Nous avons démontré l’importance de l’expression orale dans les interactions sociales de ces jeunes et leurs interlocuteurs, relève Simona Pekarek Doehler, qui est également vice-rectrice de l’Université de Neuchâtel. On ne parle pas ici de discours en public ou de présentation  d’exposé, mais bien de capacité à communiquer oralement en face d’une personne.»

La capacité d’un jeune à communiquer dans divers contextes éducatifs et professionnels est en effet un facteur primordial d’intégration professionnelle.  Pour y voir plus clair sur le terrain, une recherche intitulée IC-You (Interactional Competence of the Youth) a été lancée en janvier 2012. Pilotée par l’Université de Neuchâtel, elle implique également les universités de Genève et de Fribourg, ainsi que la HE-Arc.

Son but ? Analyser les compétences d’interactions sociales des jeunes dans des moments clés de leur vie: scolarité obligatoire et post-obligatoire, formation professionnelle, entretiens d'embauche, premières étapes dans la vie professionnelle. Au travers d’une cinquantaine de publications scientifiques, IC-You a eu donc pour originalité de s’intéresser au quotidien de ces jeunes et aux écueils qu’ils sont amenés à surmonter.

Car même en maîtrisant les compétences techniques propres à un métier, un jeune entrant dans un milieu professionnel doit en plus s’adapter à des normes de communication pas toujours explicites. « A l’école, tout est cadré : le professeur dirige une classe et rend souvent explicites les normes de communication, illustre Simona Pekarek Doehler. Un apprenti, en revanche, fait face à son patron, mais aussi à ses collègues, et parfois à des clients, dans un contexte où les règles du jeu ne sont pas toujours explicites. Ses capacités d’adaptation sont alors mises à l’épreuve, l’invitant à s’exprimer d’une manière compréhensible et acceptable pour autrui.» C’est d’ailleurs une tendance générale : plus on avance dans la trajectoire de vie, plus la multiplication des modes de communication reflète une diversification des contraintes que l’on doit assumer.

Vendredi et samedi, quelque 80 participants du monde entier sont attendus à la conférence internationale ICIP 2014 (Interactional Competences in Institutional Practices). Celle-ci devait initialement marquer la clôture d’IC-You prévue pour décembre 2014. Mais le succès de cette recherche est tel qu’elle a bénéficié d’une rallonge de financement de six mois de la part du FNS.

Le communiqué au format pdf

Contact :

Prof. Simona Pekarek Doehler
Centre de linguistique appliquée
Université de Neuchâtel
Tél.: 032 718 18 34
simona.pekarek@unine.ch

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