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Portraits d'anciens et d'anciennes étudiant-e-s

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Joanna Domingos est actuellement collaboratrice scientifique au secteur qualité de l'UniNE. Elle a obtenu son Master en sciences sociales avec pilier psychologie et éducation à l'IPE en 2013. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Actuellement, je suis collaboratrice scientifique au Secteur Qualité de l’Unine et j’effectue des activités riches et variées. Je m’occupe principalement des évaluations des cours de l’Unine (préparation des questionnaires, traitement des données, retour auprès des professeurs), mais également du bon déroulement des leçons probatoires des nouveaux professeurs toutes facultés confondues et de l’attribution du prix annuel Crédit Suisse à un professeur. Parallèlement, je collabore également au projet « Cartographier les réseaux de recherche. Interactions et partenariats en SHS ». L’idée du projet est de développer un système de description des activités de recherche en SHS sous l’angle des différents types de collaboration et de partenariat qu’elles engendrent.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Sans hésitation, oui ! J’y ai acquis différents outils théoriques, mais aussi méthodologiques, pour mener mes différents projets. Par exemple, les séminaires en petit groupe m’ont permis d’exercer mon œil critique sur des thématiques très variées, de développer une argumentation et de la présenter devant une communauté de chercheurs et/ou de professionnels externes. Et puis, le mémoire, cœur de la formation, est une grande richesse pour la vie « d’après » ! On mène un projet de A à Z et cela implique d’acquérir des compétences très diverses, comme apprendre aller à la rencontre de professionnels, défendre son projet de recherche auprès de chercheurs avertis mais aussi après du grand public (entourage, futur employeur, …), d’organiser son temps, d’être méthodique et persévérant, …

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

S’ils ont un projet qui leur tient à cœur, aussi varié et original qu’il soit, ce master nous apprend les outils pour le réaliser !

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Nathalie Terrier a obtenu sa licence en psychologie et sciences de l'éducation à l'IPE en 2009. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Après avoir passé cinq années dans le milieu de la recherche en psychologie de l'enfant, je suis actuellement en poste dans une école spécialisée. Je réalise des investigations psychologiques pour examiner le fonctionnement cognitif d’enfants et adolescents ayant des troubles des apprentissages. Dans ce cadre, je participe également à l'élaboration de projets pédagogiques et thérapeutiques. Parallèlement, je termine ma thèse de doctorat en psychologie du développement et j’encadre et expertise des travaux de bachelor à l’EESP.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Oui, car en plus du bagage intellectuel offert par le master, j’ai acquis de solides capacités d’analyse critique des situations, notamment dans la prise en compte des nombreux facteurs entourant des problématiques complexes. Par ailleurs, j’ai pu développer une ouverture d’esprit, de bonnes facultés de remise en question et de réflexivité. Enfin, j’ai eu la chance de bénéficier de bases méthodologiques solides qui me permettent à présent d’évaluer les travaux d’autrui.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Je souhaiterais d’abord mettre en évidence que ce master offre un enseignement de qualité et de proximité. Les étudiants bénéficient de professeurs accessibles et à leur écoute. Ils ont de plus l’opportunité de rencontrer directement des chercheurs de divers horizons venant exposer leurs travaux. Ce master offre ainsi un excellent encadrement, tout en permettant de développer une grande autonomie intellectuelle. Pour ceux qui hésitent encore, je tiens à mentionner qu’un bagage interdisciplinaire est un réel atout à faire valoir dans le monde du travail !

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Steven Munastra a obtenu son Master en lettres et sciences humaines, orientation sciences humaines et sociales, pilier psychologie éducation à l'IPE en 2012. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

À l'heure actuelle, je me destine à l'enseignement. En effet, cela fait depuis mes études universitaires et pédagogiques que je suis dans le domaine, en passant par les différents statuts de remplaçant, de stagiaire et d'enseignant. Ayant terminé ma formation pédagogique au sein de la HEP-BEJUNE PF2, je vise le niveau secondaire I et II notamment pour y enseigner la psychologie, ce afin de maintenir un lien avec mes études. Toutefois, c'est le domaine de l'enseignement spécialisé qui m'interpelle le plus, raison pour laquelle j'ai probablement effectué un mémoire au sein des classes terminales.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Je suppose que mon master m'a apporté énormément en termes de réflexion et de construction des connaissances et de soi-même. J'adopte une certaine posture et véhicule des valeurs qui me sont chères face aux publics devant lesquels je me trouve, valeurs issues tant de mon éducation que de ma formation. Outre le savoir, je pense que le savoir-faire et le savoir-être se reflètent au quotidien. Cependant, il n'y a pas une relation de cause à effet entre la théorie et la pratique. Le phénomène psycho-socio-éducatif d'un enseignement-apprentissage est bien plus complexe.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Il n'y a aucun doute à avoir à rejoindre ce master qui crée une certaine qualité de vie et de bien-être intellectuel après-coup également, en se disant: "il était bien de pouvoir se plonger dans les livres, les concepts, etc. et de prendre position"... Le master proposé à l'UniNE est une chance exceptionnelle de pouvoir participer en petits comités aux séminaires avec des psychologues invités et les enseignants-psychologues de la Faculté.

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Marie Brüning a obtenu sa licence en lettres et sciences humaines, piliers principaux psychologie et sciences de l'éducation à l'IPE en 2008. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Depuis la fin de mon master je me suis orientée dans la coopération au développement. Je me suis spécialisée sur les questions d’éducation et de formation d’adulte dans les pays en voie de développement et les contextes post-conflit. J’ai dernièrement travaillé pour le Département des Affaires Étrangères suisse dans la formation des experts civils africains déployés dans les opérations de maintien de la paix. Je suis actuellement consultante dans la gestion et l'évaluation de projets, principalement en Afrique de l’Ouest. Parallèlement, je garde un pied dans le domaine de la recherche.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Mon master en Psychologie et Éducation m’a conduite à m’intéresser aux questions culturelles et interculturelles touchant à la transmission des connaissances, à l’identité et aux interactions entre individus et sociétés, me donnant ensuite l’opportunité de travailler dans des projets de coopération au développement.
Au-delà des concepts relatifs à l’éducation et à la psychologie sociale, mon master m’a permis de développer des compétences transversale utiles au quotidien en matière de recherche, de communication et de rédaction, mais également d’analyse et de réflexion. Par ailleurs, les années passées à l’université de Neuchâtel m’ont données l’opportunité de développer un sens d’entrepreneuriat, de l’autonomie de travail ainsi que de la gestion de projets.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Personnellement, mon master est venu servir de base à des projets professionnels dans le domaine de l’aide au développement. Ainsi à mes yeux, nous ne sortons pas avec une profession prédéfinie, mais cela donne des outils permettant de mener à bien nos projets personnels. Je pense ainsi qu’il est important de développer ses propres projets en fonction de ses ambitions et de rester proactifs dans la construction de sa carrière professionnelle durant ses études.

 

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Lolita Weber est éducatrice sociale dans un foyer pour très jeunes enfants. Elle a obtenu son Master en sciences humaines et sociales avec pilier psychologie et éducation à l'IPE en 2014. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Depuis un peu plus d'un mois, je suis éducatrice sociale dans un foyer qui accueille des petits enfants entre 0 et 6 ans. Les tâches principales consistent à partager le quotidien des enfants et à les accompagner lors des différentes activités (repas, soins, jeux, etc.), mais aussi à suivre quelques enfants en qualité de référent. Cela implique par exemple de vérifier que l'enfant ait assez de vêtements à sa taille, de préparer son anniversaire, ou encore de lui confectionner un album photo. Nous suivons aussi l'évolution de la situation parentale en participant à des réseaux avec les parents, l'assistant social de l'enfant, ainsi qu'éventuellement d'autres professionnels (logopédistes, psychologues, psychomotriciens etc.).

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Tout d'abord, le fait d'avoir effectué ce Master en Psychologie et Education a développé mon autonomie, notamment grâce au mémoire, qui implique de mener à bien un projet d'un bout à l'autre, sous tous les aspects. Ensuite, l'ensemble des cours m'ont permis d'aiguiser un regard critique sur des situations d'éducation ou de formation ; de prendre en compte tous les aspects et tous les acteurs d'une situation ; de dépasser les idées reçues ou nos propres impressions vis-à-vis d'une situation ; d'approfondir des concepts tels que « développement », « apprentissage », « jeu » et beaucoup d'autres qui me sont utiles au quotidien dans mon travail avec les enfants.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Dans ce Master, on apprend à la fois à travailler de manière autonome et à travailler en équipe ; on développe notre capacité de réflexion et de prise de distance vis-à-vis des situations que l'on a à vivre ou à observer ; on développe de bonnes capacités d'analyse, notamment à partir de textes que l'on approfondit sous différents angles. Cela dit, ce Master n'étant pas « professionnalisant », il est important, à mon avis, d'effectuer des stages ou des remplacements en parallèle (ce que j'ai fait), afin d'acquérir une expérience pratique avant de se lancer à 100% dans le monde du travail. La combinaison des deux aboutit à un profil très intéressant sur le marché du travail, en témoignent les commentaires que l'on a pu me faire lors d'entretiens d'embauche, et le fait d'avoir trouvé du travail un mois seulement après la soutenance de mon mémoire.

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Cosette Rémy a obtenu son Master en lettres et sciences humaines, orientation sciences humaines et sociales, pilier psychologie et éducation, à l'IPE en 2012. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Je travaille actuellement pour une entreprise équatorienne de consulting en projets de développement, en particulier pour des projets de transfert d'argent (protection sociale). Si l'entreprise opère dans différents pays du globe (Lesotho, Yémen, Pakistan, Belize, etc.), je travaille sur un programme basé au Malawi. Notre travail est d'assister le gouvernement malawite dans l'implémentation d'un programme de protection sociale qui assure aux familles pauvres, dans l'impossibilité de s'assurer un revenu (ex: foyers comprenant des personnes âgées, des personnes handicapées, des orphelins ou encore des familles nombreuses) de recevoir un salaire minimum mensuel. En tant que consultante assistante, ma tâche est d'aider mes collègues fonctionnaires dans la planification, l'implémentation et la supervision des activités du projet. Mon travail consiste aussi à former continuellement le personnel du gouvernement sur les nouveaux processus que l'on met en place (tel qu’un nouveau programme informatique de gestion des données), superviser les activités dans les départements où le programme est implémenté, rédiger des manuels, préparer des rapports sur le statut des activités pour les sponsors, vérifier les budgets, ou encore gérer la qualité des données qui sont entrées dans le système.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Mon diplôme de Master m'a clairement permis d'accéder à ce poste, grâce - avant tout - à mon travail de mémoire dans le domaine du développement. Ensuite, le Master en Psychologie et Education m'a surtout donné des outils généraux de réflexion, de rédaction, de gestion de données et de communication (s'exprimer devant un public, défendre son point de vue, etc.). Il m'a aussi permis de prendre une certaine distance par rapport à ces projets de développement et de voir plus loin que les simples activités que l'on implémente mais de percevoir aussi l'impact qui existe au-delà des objectifs du programme, en particulier par rapport aux attentes de chacun quant aux bénéfices que l'on peut tirer de ce programme ; sans cette compréhension-là, il est quasiment impossible d'avoir quelque influence. En ce qui concerne mes tâches concrètes (telles que l'utilisation du programme informatique, la gestion des données Excel, etc.) je les ai acquise avec la pratique.
 

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Personnellement, pris beaucoup de plaisir et appris beaucoup avec ce master, de par ces différentes approches, méthodes, points de vue, et surtout par son interdisciplinarité, j'ai beaucoup apprécie pouvoir me familiariser avec l'anthropologie et l'étude des migrations. Les professeurs sont à la pointe de leur domaine et aussi accessibles et disponibles pour les étudiants (je trouve que les professeurs à l'université de Neuchâtel en général sont beaucoup plus proches des étudiants qu’ailleurs). J’ai été extrêmement satisfaite du suivi et de la direction de mon mémoire, et d'avoir pu mener un travail de terrain pour mon mémoire à l'étranger. Si l'Institut de Psychologie et Education se focalise en grande partie sur l'éducation scolaire, il ne s'y limite pas et permet aux étudiants de choisir leurs propre domaine et sujet d'étude, en offrant une large palette de cours et séminaires.

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Donjeta Berisha  est actuellement conseillère d'orientation.  Elle a obtenu son Master en sciences sociales avec pilier psychologie et éducation à l'IPE en 2014. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Actuellement, je travaille comme conseillère en orientation au centre d'orientation scolaire et professionnelle au Jura. Je m'occupe d'une école secondaire de Porrentruy. Mon public est composé de jeunes entre 13 et 15 ans ainsi que de jeunes adultes. Mon travail se compose en trois grandes parties principales:
• Consultation individuelle pour l'aide au choix professionnel
• Animation d'ateliers en groupe pour les élèves en option 4 (projet professionnel) qui doivent trouver une place d'apprentissage
• Suivi régulier et coaching auprès d'une classe constituée d'élèves allophones qui doivent envisager une formation ou un emploi en Suisse
Il s'agit d'un travail varié dans lequel je dois énormément collaborer avec mes collègues (presque tous issus de formation diverses en psychologie), avec les professeurs d'école, avec les conseiller-ère-s pédagogiques, ainsi qu'avec les parents et élèves.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Bien entendu, mon master mais plus largement toute ma formation en psychologie et éducation au sein de l'Institut a joué un rôle crucial et fondamental dans mon devenir professionnel.Grâce aux nombreux cours, séminaires et échanges fructueux avec les professeurs et étudiants, j'ai pu acquérir des outils et compétences utiles dans mon activité professionnelle. Tout d'abord, d'un point de vue théorique, j'ai développé des connaissances dans des domaines variés tels que la psychologie, les sciences de l'éducation mais aussi dans d'autres disciplines telles que l'anthropologie, la sociologie, la géographie ainsi que le vaste domaine de la migration.
De plus, ce qui a été fondamental et unique dans ces études fut la réflexivité, la distanciation et le regard critique envers les cours et enseignements que nos professeurs n'ont pas manqué de susciter en nous.
La proximité avec le corps enseignant, les travaux de groupe, la variété des supports d'enseignements, l'interdisciplinarité des cours ont encouragé le développement d'une pensée réflexive, d'une ouverture d'esprit, d'une créativité et d'une capacité d'adaptation et d'organisation qui sont fort convoités et appréciés par les milieux professionnels.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

A tous les étudiants qui ne souhaitent pas suivre un cursus tout établit à l'avance, mais qui désirent être acteur de leur propre parcours universitaire et académique, je leur conseille le master en psychologie et éducation !
Ce master permet de gagner en autonomie et réflexivité; il permet d'organiser les cours et enseignements en fonction de ses propres intérêts, il offre une large liberté dans l'approche des connaissances et surtout il encourage les échanges entre étudiants et offre une proximité avec les professeurs… qui ne se trouve nulle part ailleurs !
D'ailleurs, les professeurs et assistants font preuve d'une grande ouverture d'esprit, d'une écoute des besoins des étudiants et surtout d'une valorisation des parcours (uniques et variés) de chaque étudiant.
J'ai également apprécié dans ce master la possibilité offerte aux étudiants de compléter également le plan d'étude avec un stage pratique de trois semaines (qui est une ouverture et un tremplin pour l'insertion professionnelle); ainsi que d'avoir une qualité d'enseignement avec des méthodes avant-gardistes où l'apprentissage se fait en interaction, et non de manière frontale.

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Nadia Lutz est actuellement formatrice d'adultes dans un semestre de motivation. Elle a obtenu son Master en  Lettres et sciences humaines, orientation sciences humaines et sociales, pilier psychologie et éducation en 2010. 

Voir aussi cet article de N. Lutz

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Je suis formatrice d'adultes dans un Semestre de Motivation qui est une mesure du marché du travail accompagnant les jeunes de 15 à 25 ans dans la définition de leur projet professionnel. J'y anime des cours de soutien scolaire où nous travaillons sur l'acquisition des notions scolaires nécessaires à l'entrée en formation professionnelle initiale. C’est un métier qui permet d’apprendre à connaître des gens issus d'horizons différents, où le public évolue et change, ce qui oblige à changer soi-même et à innover. Si je dispose d'une grande autonomie dans la mise en place des modules de formation, je suis également en étroite collaboration avec une équipe pluridisciplinaire de formateurs travaillant avec le même public, ce qui me permet d'avoir des échanges constructifs à propos de ma pratique. Au-delà de cette pratique professionnelle, je travaille aussi sur d'autres projets d’insertion socio-professionnelle, d’animation et de médiation culturelle.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

C'est au sein de l'Institut de Psychologie et éducation que j'ai commencé à m'intéresser aux questions d'insertion professionnelle des jeunes, notamment par la lecture de l'ouvrage "Insertions" de Tania Zittoun, où elle décrit les enjeux de la transition entre l'école et le monde professionnel. Puis, en discutant de cet ouvrage et de cette thématique avec un chargé d’enseignement, j'ai pu faire la connaissance de l'un de mes collègues actuels! En effet, une des spécificités de l’institut est d’avoir des intervenants qui ont une expérience de terrain. Le fait que l’Uni soit de petite taille facilite les contacts et les rend plus personnels.
Au-delà de ce hasard heureux, je pense que ce master m’a permis d’acquérir des connaissances théoriques et des compétences (réflexion, analyse, synthèse, etc. ) qui me permettent d’exercer des fonctions de diverse nature, comme le conseil pédagogique à d’autres formateurs, l'animation de sessions de formation pour divers publics (formateurs, jeunes adultes, enfants), la gestion de tâches administratives dans le domaine de l’éducation (coordination de projets, rédaction de rapports d’évaluation, etc.).

Les théories de l’apprentissage et du développement psychologique vues lors de mes études, complétées par des apports interdisciplinaires, me permettent de comprendre les problématiques relatives aux divers publics avec lesquels je travaille (question de l’insertion socio-professionnelle, questions de migration, etc.) et de développer des projets qui font sens. De plus, mon parcours universitaire m'a amenée à développer une curiosité pour les diverses questions sociales, ainsi qu'une certaine facilité à apprendre, ce qui me permet de m’auto-former sur divers sujets pour compléter mon bagage.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Bien que ce master ne forme pas à un métier spécifique, il permet d’acquérir des connaissances et des compétences permettant de travailler dans des domaines et avec des publics divers. C’est une formation superbe pour des personnes qui s’intéressent aux questions de psychologie et d’éducation, sans forcément vouloir devenir psy ou enseignant.

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Morgane  Wüthrich est actuellement cheffe de l'office cantonal de l'orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) au sein du service des formations postobligatoires et de l'orientation (SFPO), à l'Etat de Neuchâtel. Elle a obtenu son Master en sciences humaines et sociales (pilier psychologie et éducation) à l'IPE en 2011. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

L'office cantonal de l'orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) a pour mission d'aider les jeunes et les adultes à choisir un parcours de formation, d'insertion ou de réorientation en accord avec leurs valeurs, leurs aptitudes et leurs intérêts, en tenant compte des contraintes de leur environnement et du monde du travail.

En tant que cheffe d'office, mon rôle consiste à assumer la responsabilité des prestations qui sont fournies conformément aux bases légales fédérales et cantonales, à collaborer avec tous les partenaires de l'orientation et à représenter l'OCOSP auprès de ces derniers. La gestion de la structure de l'office, de ses secteurs respectifs et de son unité de psychologie scolaire m'incombe par ailleurs.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Ma formation en psychologie et éducation m’a permis de me doter de solides connaissances dans les domaines de l’apprentissage et du développement tout au long de la vie. Le poste que j'occupe à ce jour – axé sur la mise en œuvre de la politique fédérale et cantonale relative à l’orientation scolaire et professionnelle et visant à faciliter le choix d’une voie de formation ou professionnelle – me permet de mettre à profit ces connaissances quotidiennement.
Les instruments méthodologiques acquis lors du master m'ont toujours été très utiles dans ma pratique et m'aident à relever différents défis. La perspective de psychologie socioculturelle me guide quant à elle, tel un fil rouge, dans ma vie professionnelle et personnelle.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

La taille humaine de l'Université de Neuchâtel est un atout considérable, dans la mesure où elle offre une proximité avec des professeurs de renommée internationale et un encadrement de grande qualité. L'enseignement interdisciplinaire proposé par ce master, la diversité des méthodes – tant qualitatives que quantitatives – se révèlent par ailleurs très appréciables. La collaboration avec les étudiants de la Maison d'Analyse des Processus Sociaux (MAPS) et la variété des cours à choix permettent en outre de porter un regard pluridisciplinaire sur des problématiques complexes. Par son niveau d'exigence et sa rigueur, ce master constitue également une préparation idéale pour toute personne se destinant à la recherche.

Laura Jounot

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Laura Jounot est actuellement enseignante spécialisée dans une école pour enfants atteints d'autisme. Elle a obtenu son Master en sciences sociales avec pilier psychologie et éducation à l'IPE en 2015. 

En quoi consiste brièvement votre métier actuel ou vos occupations actuelles ?

Mon rôle au quotidien consiste à accompagner mes élèves dans la construction de leurs apprentissages scolaires et sociaux tout en veillant à considérer, et à valoriser surtout, l’étendue de leurs compétences, ceci même en adaptant mon enseignement et ma pédagogie aux particularités de l’autisme et aux spécificités de chacun de ces enfants en fonction de la manière dont leur TSA (trouble du spectre autistique) s’exprime. J’apprécie tout particulièrement évoluer dans un environnement au sein duquel l’accent est mis sur la création d’un projet dit « d’enseignement et d’éducation » individualisé destiné à soutenir au mieux l’enfant.
L’école dans laquelle je professe applique une pédagogie structurée et visualisée qui répond au nom de TEACCH (« Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped CHildren »). Cette approche pédago-éducative permet aux élèves de s’approprier la prévisibilité, la régularité et la stabilité dont ils ont besoin pour se sentir en sécurité et se développer sereinement.

Votre master vous a-t-il soutenu dans ce devenir professionnel et comment ?

Le Master en psychologie et éducation que j’ai obtenu m’a effectivement permis d’intégrer relativement facilement le milieu de l’autisme qui a attisé ma curiosité une fois mon diplôme en poche. Ce Master n’a pas été une fin en soi puisqu’il a fallu que je suive des formations complémentaires directement liées aux TSA, mais il a littéralement servi de tremplin. J’ai pu faire valoir des connaissances et des compétences à la fois en psycho-pédagogie et en psychologie socio-culturelle. Celles-ci ont représenté une véritable ressource à la fois dans le travail formel que je livre avec les enfants (qui rencontrent, en plus de certaines difficultés d’apprentissage propres à leur façon singulière d’appréhender le monde, des difficultés en lien avec leur environnement social et les codes qui le régissent) mais aussi dans le travail plus informel d’accompagnement des familles, par exemple.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à rejoindre ce master ?

Personnellement, je leur dirais que ce Master leurs fournira tous les outils nécessaires pour appréhender aussi bien des phénomènes psycho-sociaux, psycho-culturels que psycho-pédagogiques qui régissent notre quotidien à tous. Ce Master leur permettra également de développer un sens de l’observation aussi fin que rigoureux qui leur donnera accès à une capacité d’analyse éclairée. Il leur offrira aussi la possibilité d’évaluer des dispositifs et de mener des réflexions sur bon nombre de projets en lien avec des phénomènes psycho-éducatifs. Ils poseront un regard dynamique et nuancé sur ces phénomènes et ceci leur permettra de mettre en avant une richesse d’interprétation propre aux sciences sociales.