Recherche
- Violence conjugale et sexuelle envers les femmes
Ce programme de recherche recourt à des méthodologies mixtes permettant d'étudier les précurseurs, circonstances et conséquences de la victimisation des femmes, avec une attention particulière portée, d'une part, aux impacts de la violence sur la santé mentale, les addictions et les comportements à risque et, d'autre part, à la manière dont les réponses des institutions policières, judiciaires, et sociales influencent différentes trajectoires féminines.
- Perspective de genre dans la question criminelle
Ce programme de recherche s'intéresse aux multiples manières dont le genre traverse la question criminelle. Il analyse les études de trois domaines: (1) la délinquance des femmes et les rôles qu'elles sont parfois amenées à jouer dans des délits dits "extraordinaires" comme les génocides ou la criminalité organisée; (2) les circonstances et les théories des violences domestiques et sexuelles envers les femmes et leurs conséquences, et (3) l'accession des femmes aux professions dites masculines des institutions policières et pénales.
- Contrôle social, judiciarisation et prise en charge thérapeutique des femmes usant de violence
Ce programme de recherche s'intéresse, d'une part, aux mécanismes du contrôle social et pénal qui sanctionnent les comportements de violence des femmes et, d'autre part, aux stratégies d'intervention mise en place pour prendre en charge ces comportements dans des contextes communautaires, thérapeutiques et carcéraux. Il accorde une place particulière aux trajectoires féminines qui mènent au recours à la violence et à leur impact sur les problèmes et besoins de santé des femmes.
Du dépistage aux interventions axées sur les forces: Répondre aux besoins des femmes subissant des violences psychologiques chroniques dans leur relation de couple
Oak Foundation
2017-prés.
Les violences conjugales psychologiques, physiques et sexuelles envers les femmes constituent à la fois un important problème de santé publique et une violation de droits humains. Bien que la recherche ait mis en évidence, à maintes reprises, les impacts délétères des violences conjugales sur la santé et la qualité de vie des femmes, les conséquences à court et à long termes de ces expériences de victimisation continuent d’être sous-estimés. La violence conjugale psychologique, en particulier, reste une thématique réellement sous-étudiée. Et alors que nombre d’études ont examiné les conséquences négatives associées avec les expériences de violences conjugales, peu d’entre elles se sont intéressées aux facteurs protecteurs et de résilience qui peuvent améliorer la santé et le bien-être des femmes subissant des violences psychologiques chroniques.
Responsables: Emmanuel Escard, médecin (UIMPV, Hôpitaux universitaires de Genève) et Véronique Jaquier Erard, psychologue et docteure en criminologie (CRRC, Université de Neuchâtel)
Équipe: Mélinée Schindler, sociologue et Katia Iglesias Rutishauser, docteure en psychologie, méthodologue (Haute école de santé Fribourg, Hes-so), en collaboration avec Oriane Gauthier-Jaques et Marie Hottinger, Noémie Kumar et Marco Panzera, stagiaires psychologues
Répondre aux problèmes et besoins de santé des femmes incarcérées en Suisse: une étude pilote pour un défi en matière de santé publique
Collaboration de recherche, Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté), Service vaudois de médecine et psychiatrie pénitentiaires (SMPP) et Centre romand de recherche en criminologie (CRRC)
2017-2020
Les femmes incarcérées représentent entre 5 et 6% de la population carcérale en Suisse et dans le monde. Leur faible nombre et la stigmatisation de la violence féminine entraînent un manque d'information quant à leurs besoins en termes de santé. La santé physique et mentale des femmes est souvent médiocre lors de l'admission en prison et est susceptible de se détériorer au fil du temps en raison des facteurs liés à la détention. Cette étude observationnelle a pour but d'évaluer l'état de santé global des femmes incarcérées à la prison de la Tuilière à Lonay, leurs besoins en terme de santé et l'accès aux mesures de prévention. Mais aussi, à évaluer comment l'expérience de la prison influence la santé et ce, afin de pouvoir dans un second temps proposer des recommandations pour la promotion d'intervention spécifique au genre et de prévention dans le milieu carcéral. 60 femmes ont participé à cette étude qui comporte un devis mixte qualitatif et quantitatif. Différents questionnaires validés ont été utilisés pour évaluer la santé physique et psychique, les comportements en santé (sport, alimentation, tabagisme, consommation d'alcool et d'autres substances), les ressources personnelles, la qualité de vie en prison ainsi que la parentalité et la violence.
Responsables: Carole Clair (Unisanté), Véronique Jaquier (CRRC)
Co-investigatrices: Aurélie Augsburger (Unisanté), Céline Néri (SMPP), Patrick Bodenmann (Unisanté), Bruno Gravier (SMPP)
Aide contrainte pour les hommes et les femmes auteurs de violence domestique
Collaboration de recherche
2015-2016
Collaboration de recherche avec l'Office de la politique familiale et de l'égalité de l'État de Neuchâtel et le Service pour les auteur∙e∙s de violence conjugale au Centre neuchâtelois de psychiatrie. Cette recherche a pour objectif principal d'examiner le profil et les trajectoires d'hommes et de femmes ayant pris part à un programme d'aide contrainte en matière de violence domestique.
Jaquier V, Stein H, Van Daele F, Accompagner le changement: Le Service pour auteur∙e∙s de violence conjugale de Neuchâtel. Neuchâtel: CRRC, CNP et OPFE, 2016 (disponible sur demande)
Données administratives et indicateurs statistiques liés à la violence dans le couple et aux autres violences envers les femmes
Mandant: Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud (BEFH), Lausanne
2018-2019
Le présent mandat de recherche s’inscrit dans le contexte de mise en œuvre de la Loi d’organisation de la prévention et de la lutte contre la violence domestique, spécifiquement de l’art. 15 LOVD visant à créer un registre d’événements. Les objectifs de ce mandat étaient de: (a) Analyser la pertinence et de la qualité des données administratives et des indicateurs liés à la violence dans le couple actuellement disponibles au sein de différentes institutions publiques ou privées vaudoises ; (b) Évaluer la validité et la fiabilité de ces informations, cela afin d’identifier d’éventuelles pistes d’amélioration, tant au niveau des données et indicateurs que de leur production ; (c) Examiner quels compléments pourraient être apportés aux données et indicateurs existants, cela en s’inspirant des réflexions et des directives de différentes institutions européennes et internationales ; et (d) Étendre la réflexion menée à l’ensemble des formes de violence envers les femmes identifiées dans la Convention d’Istanbul, cette dernière exigeant également des États parties qu’ils participent activement à la collecte de données administratives (art. 11).
L’efficacité des programmes pour les auteurs à prévenir la réitération des violences conjugales: Une synthèse narrative
Mandant: Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG), Berne
2016
Ce mandat avait pour objectif un état des lieux descriptif en réponse aux questions suivantes: (1) Quelle est la qualité méthodologique des recherches évaluatives en matière de programmes pour les hommes auteurs de violences conjugales? (2) Quelles sont les principales conclusions quant à l’efficacité de ces programmes sur la réitération des violences conjugales et quels sont les critères employés? Et (3) Quelles sont certaines des caractéristiques des programmes ou des hommes auteurs de violences conjugales susceptibles d’influencer, positivement ou négativement, leur succès dans le programme?
Rapport en français / Rapport en allemand
Méthodologie de recherche et analyses statistiques en matière de violences conjugales
Mandant: Solidarité Femmes Genève
2016, septembre
Ce mandat de consultation méthodologique et statistique visait à répondre à deux questions principales: (1) comment visibiliser la problématique des victimes de violences conjugales et mieux communiquer les enjeux s’y rapportant compte tenu des ressources et des compétences du mandant; et (2) comment poursuivre des activités de recherche visant à améliorer la pratique clinique et le soutien aux victimes de violences conjugales.