Communiqué
café scientifique - nanoparticules: Dr Jekyll ou Mr Hyde?
Neuchâtel, le 12 avril 2007. Les nanotechnologies regroupent les structures ultrafines d'un diamètre inférieur à 100 nanomètres (un nanomètre équivaut à un millionième de millimètre). A cette échelle apparaissent des propriétés physico-chimiques prometteuses pour la médecine et les matériaux. Mais quels sont les risques pour la santé et l'environnement ? A l'heure où l'Europe et la Suisse se préoccupent de la sécurité des nanoparticules, la discussion promet d'être animée au restaurant de l'Interlope mercredi 18 avril, à l'enseigne de CaféIN, les cafés scientifiques neuchâtelois.
Dans le sillage du plan d'action sur les risques liés aux nanomatériaux lancé par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) qui doit durer jusqu'en 2009 (voir document en annexe), CaféIN a choisi de s'interroger sur les chances et les risques que présentent ces nouvelles opportunités technologiques, d'autant que des produits contenant des nanoparticules sont déjà disponibles sur le marché. Parmi ceux-ci, des crèmes solaires, des textiles et peintures s'attaquant à la saleté, du verre à vitre autonettoyant ou des revêtements résistants à l'usure.
Comme le rappelle l'OFSP, le plan d'action vise principalement "les applications et les produits qui, au cours de leur fabrication, de leur utilisation ou de leur élimination, peuvent libérer des nanoparticules synthétiques." En effet, poursuit l'OFSP, "en raison de leur petite taille, les nanoparticules peuvent parvenir jusqu'aux structures les plus infimes des poumons, les alvéoles pulmonaires. C'est là que s'effectuent les échanges gazeux entre l'air que l'on respire et le sang. Les effets que les nanoparticules peuvent avoir sur ce système vital sont encore peu connus."
La discussion permettra aussi de faire la distinction entre nanoparticules synthétiques dont la granulométrie et la composition chimique sont contrôlées (oxyde de titane, nanostructures à base de carbone, etc.) et ce qu'on appelle les particules ultrafines (PUF), facteurs de pollution atmosphérique comprenant des résidus de combustion (particules de suie, de diesel, etc.).
Avec l'aimable participation de:
Lucienne Juillerat, biochimiste, spécialiste en nouvelles approches thérapeutiques, CHUV
Isabelle Chevalley, chimiste, présidente d'écologie libérale
Thomas Bürgi, responsable du laboratoire des nanosciences, IMT, Neuchâtel
Heinrich Hofmann, directeur du laboratoire de technologie des poudres, EPFL
Modération: Igor Chlebny, CaféIN
Où et quand
Mercredi 18 avril, de 18h à 19h30
Restaurant de l'Interlope
rue de l'Evole 39a
Neuchâtel
Entrée libre