Communiqué de presse

Le plan d'intentions de l'Université de Neuchâtel a été adopté

Neuchâtel, le 20 janvier 2005. Elaboré en seulement trois mois par le nouveau rectorat de l'Université de Neuchâtel, le plan d'intentions de cette institution a franchi les dernières étapes de la procédure interne. Après avoir siégé le 18 janvier, le Sénat a émis son opinion au Conseil de l'Université. Ce dernier s'est exprimé ce jour et transmettra le plan d'intentions, accompagné de son avis, le mardi 25 janvier au Conseil d'Etat qui statuera sur le mandat d'objectifs donné à l'Université.

Outil de gestion stratégique pour la période 2005-2008, le plan d'intentions de l'Université de Neuchâtel donne des orientations claires pour le développement de l'institution pour les quatre années à venir, inscrites dans une perspective à plus long terme qui s'étend jusqu'à l'horizon 2015.

Les lignes de force de ce plan sont les suivantes :

Création d'une Maison d'Analyse des Processus Sociaux (MAPS) : l'Université de Neuchâtel crée un pôle national de compétence intégré, axé thématiquement sur la circulation des personnes, des richesses, des services et des connaissances.

Renforcement de la microtechnique : l'Université de Neuchâtel est un partenaire fort du pôle de recherche suisse d'envergure internationale en nanosciences et microtechnologies sur les deux sites de Neuchâtel et de l'EPFL.

Renforcement du pôle de biologie végétale : l'Université de Neuchâtel soutient le pôle national de recherche "Survie des plantes" dans ses efforts de réunir dans une même équipe des compétences uniques allant de la chimie des produits naturels à la description des écosystèmes.

Réussir le passage au système de Bologne : l'Université de Neuchâtel maintient et promeut un haut niveau de qualité de l'enseignement aussi bien dans la formation de base (bachelors) que dans la formation avancée (masters et masters spécialisés). L'Université de Neuchâtel tire pleinement profit de son rôle d'Université de proximité, d'une part, et de sa renommée scientifique dans une série de spécialités, d'autre part.

Gestion de l'Université : l'Université de Neuchâtel se dote des instruments nécessaires à une gestion efficace et moderne. Elle introduit un système d'assurance qualité qui englobe l'enseignement, la recherche et les services.

Bâtiments : l'Université se dote d'un bâtiment additionnel pour grouper dans un espace cohérent ses activités en sciences humaines et sociales. Elle favorise la disponibilité de logements en nombre suffisant et à un prix abordable pour ses étudiants.

Planification des chaires de professeur : une pièce maîtresse du plan d'intentions est la planification des chaires de professeur. Six nouvelles chaires seront créées dans les années à venir en lettres et sciences humaines : espagnol, histoire de l'art, sciences de l'éducation, journalisme et communication, et deux chaires liées à l'analyse des processus sociaux (MAPS). Cinq chaires seront repourvues ou créées en sciences économiques : trois chaires en gestion, une chaire en gestion des ressources humaines, une chaire en statistique. Deux chaires en sciences seront réorientées vers de nouveaux domaines porteurs : chimie des produits naturels et méthodes statistiques appliquées aux sciences naturelles. Une chaire additionnelle sera accordée au droit.

Dans l'ensemble des mesures proposées est implicitement inclus le triple objectif suivant : garantir la qualité de l'enseignement, développer la recherche en sciences humaines, assurer la relève académique et y contribuer, et attirer d'excellents professeurs.

Pour conserver son niveau d'excellence, l'Université doit peu à peu s'approcher des critères de qualité et s'atteler à la maîtrise des coûts standard. Dans cette perspective, une certaine concentration des moyens est nécessaire : le rectorat propose donc d'abandonner certaines disciplines et d'accorder à d'autres les moyens additionnels nécessaires à leur pérennité, voire à leur renforcement. C'est ainsi qu'après mûre réflexion, le rectorat a décidé de ne pas repourvoir les chaires de grec, d'italien, de physique théorique et de microbiologie au moment de la retraite de leurs titulaires.

Il est regrettable que seuls les renoncements aient suscité des réactions, parfois très vives, alors que l'intention du rectorat se veut non seulement d'assurer l'excellence de notre institution académique mais également de la positionner très clairement dans le paysage universitaire suisse.

Si chacun s'accorde à reconnaître la nécessité absolue de remodeler l'offre de l'Université de Neuchâtel en fonction des nouvelles contraintes du paysage universitaire suisse, on diverge sur les moyens pour y parvenir. Ainsi, les suppressions envisagées de l'italien et du grec ancien sont des mesures qui sont contestées.

Le plan d'intentions, qui compte environ 50 pages, est accompagné d'un document plus volumineux intitulé « Présent et futur de l'Université de Neuchâtel ». Ce dernier rassemble des contributions des facultés, instituts et services de l'Université, ainsi que des données statistiques. Ce document a servi de base pour élaborer le plan d'intentions.

Renseignements: Virginie Borel, Service de presse et communication,
078 661 8975