Communiqué de presse

Dies academicus 2006: étudier, enseigner

Neuchâtel, le 4 novembre 2006. Le Dies Academicus s'est tenu aujourd'hui à l'Université de Neuchâtel en présence de quelque 400 invités. L'occasion pour le recteur, Alfred Strohmeier, de faire le point, après deux ans de gouvernance, sur l'avancement réjouissant dans la réalisation du plan d'intentions. L'occasion aussi pour la présidente du Conseil d'Etat et cheffe du DECS, Sylvie Perrinjaquet, de s'exprimer sur le thème de ce Dies : étudier, enseigner. La cérémonie s'est achevée par la collation de trois nouveaux docteurs honoris causa : Jean-Yves Empereur, Maurice Kottelat et Giuliano Amato.

«Il y a deux ans, j'avais l'honneur de parler pour la première fois devant cette noble assemblée. Aujourd'hui, le rectorat est arrivé à la mi-temps. Un bilan intermédiaire s'impose donc », c'est ainsi que le recteur Alfred Strohmeier a entamé son discours devant un parterre de quelque 400 invités représentant le monde académique et politique.
Le bilan qu'il a présenté est globalement positif, puisque le nombre d'étudiants a augmenté de 10% pour la deuxième année consécutive - preuve de l'attractivité de l'Université de Neuchâtel - et puisque les lignes de forces du plan d'intentions sont en voie de réalisation.

En effet, le système de Bologne a été mis en place, la mise en oeuvre de l'assurance qualité a démarré et l'amélioration de l'encadrement est en bonne voie, avec la nomination de 22 nouveaux professeurs à la rentrée 2006. De surcroît, la Maison d'analyse des processus sociaux (MAPS) a pris son envol, avec la nomination de deux professeurs en analyse des processus sociaux et l'intégration prochaine du Forum suisse de l'étude des migrations et de la population (SFM) à l'Université de Neuchâtel..

Sur le front des microtechniques et nanotechnologies, le rectorat la cheffe du DECS se sont investis avec succès pour que ces disciplines soient reconnues comme une priorité nationale dans le message du Conseil fédéral consacré à la formation, la recherche et l'innovation (FRI).

Par ailleurs, l'Université a l'intention de créer un laboratoire Temps-Fréquence, dont la mission sera la recherche fondamentale et appliquée dans les horloges atomiques et autres techniques de mesure ultra-précise du temps. Ce laboratoire fera partie de l'Institut de microtechnique. Augmenté de cette compétence, celui-ci pourra offrir, en collaboration avec la HE-Arc, un master en horlogerie avancée.

Le recteur a cependant relevé quelques bémols à ce bilan globalement positif : l'Université manque de locaux et le bâtiment principal doit être rénové, par ailleurs, les restrictions budgétaires ont freiné la mise en oeuvre du plan d'intentions. Mais le rectorat et le Conseil de l'Université, avec l'approbation du Conseil d'Etat, ont pu éviter que ces coupes ne touchent à la mission fondamentale de l'Université : étudier et enseigner.

Etudier et enseigner, le thème du Dies Acadmicus de cette année, a été repris par tous les intervenants. La présidente du Conseil d'Etat et cheffe du DECS, Sylvie Perrinjaquet, a souligné qu' « il s'agit bel et bien, à travers l'instruction de base et la formation supérieure, d'apprendre à penser ensemble pour pouvoir vivre ensemble dans la recherche de l'harmonie, sur tous les tons et dans toutes les gammes». Sur une note plus politique, elle a conclut, en s'adressant au rectorat : « Le canton a besoin d'une Haute école forte. Il salue les efforts considérables qui ont été faits pour atteindre cet objectif. Il se réjouit de savoir que vous voulez la construire ainsi  parce que vous voulez être dignes du Mandat qui vous a été confié et de la confiance qui vous est faite ».

Le vice-recteur et professeur de philosophie Daniel Schulthess a, quant à lui, abordé le thème des « Deux ignorances ». Celle de l'étudiant, qui a tout à apprendre et celle, précieuse, du chercheur, qui, après avoir appris, veut dépasser son savoir pour explorer des domaines encore vierges. Le jeune Matthieu Erb, étudiant en deuxième année de bachelor en sciences économiques, a souligné la nécessité pour les étudiants d'assumer leur responsabilité en contre partie de la grande liberté qui leur est accordée dans leur cursus universitaire. Quant à Mattéo Capponi, jeune chercheur qui achève sa thèse en grec ancien, il a traité avec un humour décapant le thème classique de « connais-toi toi-même ».

La cérémonie s'est achevée par la collation de trois nouveaux docteurs honoris causa : en Faculté des lettres et sciences humaines, Jean-Yves Empereur, un brillant archéologue, spécialiste de l'Antiquité égyptienne; en Faculté des sciences, Maurice Kottelat, un ancien étudiant de l'UniNE, brillant chercheur et spécialiste en ichtyologie (étude scientifique des poissons) et en Faculté de droit, Giuliano Amato, qui, outre sa qualité de Ministre italien de l'Intérieur, est un professeur de droit remarquable qui a notamment contribué à la rédaction du projet de Constitution pour l'Europe.
Relevons que la participation du Ministre italien a nécessité la mise en place de mesures de sécurité particulièrement strictes cette année.

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