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Un prince neuchâtelois prisonnier du dauphin. Convoyer une rançon dans la France de la guerre de Cent Ans

Anne-Laure Souissi-Sans

En 1419, le fils du comte de Neuchâtel est emmené en captivité. Son père envoie des représentants qui traversent la Franche-Comté, la Bourgogne, la Champagne et l’Ile-de-France pour finalement arriver à Paris où la rançon sera versée. L’un d’entre eux rédige un livre de compte. Grâce à cette source, qu’elle a éditée et traduite, Anne-Laure Souissi-Sans, ancienne étudiante en histoire à l’Université de Neuchâtel, a su évoquer les acteurs de ce périple et leur vie quotidienne.

Le 10 septembre 1419, sur le pont de Montereau, au confluent de la Seine et de l’Yonne, Jean sans Peur, duc de Bourgogne, est assassiné par de proches conseillers du dauphin Charles. Etant donné l’importance politique de la victime et de ses meurtriers, les conséquences de cet acte pèseront sur l’histoire dynastique et politique de la France. Mais, ce jour-là, d’autres hommes sont victimes des gens du dauphin. Ainsi, le jeune Jean de Fribourg, fils du comte de Neuchâtel, qui faisait partie de la suite de Jean sans Peur comme écuyer, est épargné, mais emmené en captivité. Afin de le sauver, il faut négocier une rançon. Le comte de Neuchâtel envoie des représentants qui traversent la Franche-Comté, la Bourgogne, la Champagne et l’Ile-de-France pour finalement arriver à Paris où la rançon sera versée.

À leur retour, ils doivent rendre des comptes à leur seigneur ; c’est pourquoi l’un d’entre eux a pris des notes tout au long de leur voyage et, une fois rentré, rédige un livre de compte. Grâce à cette source, qu’elle a éditée et traduite, Anne-Laure Souissi-Sans, ancienne étudiante à l’Université de Neuchâtel, a su évoquer les acteurs de ce périple et leur vie quotidienne à travers les diverses facettes de la vie sociale, politique et économique, pour faire revivre sous les yeux du lecteur les aléas de ce voyage.

L’auteure

Après une licence d’histoire à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel obtenue en 2001, Anne-Laure Souissi-Sans a poursuivi ses études à l’Institut de hautes études internationales à Genève. Elle s’intéresse alors aux archives du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et publie en 2005 dans la revue Relations internationales un article traitant des activités du CICR en faveur des minorités allemandes en Pologne et en Tchécoslovaquie entre 1945 et 1950. Elle continue ensuite ses recherches sur les organisations internationales, dont une analyse de l’intervention de l’OSCE au Kosovo entre 1998 et 1999, dans le cadre du OSCE Cluster of competence basé à Genève. De 2004 à 2007, Anne-Laure Souissi-Sans travaille comme conseillère politique auprès de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo. Après six ans au siège des Nations Unies à New York, au sein du Département des opérations de maintien de la paix puis du Département des affaires politiques, elle est à présent en poste au Bureau des Nations Unies à Nairobi.

Infos

Editions Alphil-Presses universitaires suisses, 2014, 244p, ISBN 978-2-88930-007-5