Pour la rentrée de septembre 2011, les universités de Neuchâtel et de Lucerne lancent un master commun bilingue français-allemand en histoire. Unique en Suisse, ce master permettra aux étudiants, d'une part de s'initier aux sources historiques dans les deux langues nationales et d'autre part d'augmenter leurs chances sur le marché du travail grâce à leur maîtrise du bilinguisme.

En termes scientifiques, cette formation est très enrichissante. Elle permet en effet d'initier les étudiants à deux importantes traditions de recherche dans le domaine de l'histoire. Les courants historiographiques de ces deux aires linguistiques comptent en effet parmi les plus stimulantes en Europe et dans le monde depuis la fin du 19e siècle. Elle offre également une familiarité nécessaire aux sources de langues allemande et française, à la fois dans le cadre du développement des études d'histoire croisée et dans le cadre plus spécifique de l'historiographie suisse.

Par ailleurs, cette formation répond aux exigences des étudiants soucieux de leur avenir professionnel. La maîtrise des deux langues nationales principales constitue en effet un atout majeur dans la recherche d'emplois. Les administrations cantonales ainsi que fédérales, qui constituent un débouché important pour nos étudiants, réclament régulièrement des collaborateurs bilingues. Et le secteur privé n'est pas en reste.

Lucerne-Neuchâtel : une tradition dans la collaboration

La naissance de ce master commun n'est pas due au hasard. En effet, les deux instituts d'histoire partagent une longue histoire commune qui s'est concrétisée jusqu'ici par des échanges et des partenariats extra-curriculaires. Les professeurs G. Marchal, R. Scheurer et P. Henry organisaient en effet tous les deux ans des voyages d'études pour les étudiants, alternativement en Suisse centrale ou en Suisse romande. Bien que ces excursions aient été extrêmement profitables et enrichissantes, il a paru nécessaire de franchir une nouvelle étape dans nos relations.

En termes d'offre pédagogique, les enseignements des deux instituts sont complémentaires à plus d'un titre. Pour l'histoire moderne et contemporaine, les spécialisations neuchâteloises en histoire économique et sociale, et en histoire religieuse se marient idéalement aux compétences d'histoire politique et d'histoire culturelle développées à Lucerne. Cette collaboration offre donc un cursus complet qui couvre les principaux domaines de l'histoire et l'ensemble des périodes historiques.

Rappelons par ailleurs que les facultés de droit des deux universités ont franchi le pas depuis longtemps et offrent - avec succès -  depuis 2004, un master commun bilingue à leurs étudiants. Un exemple qui a constitué une stimulation importante pour les instituts d'histoire.

Le communiqué au format pdf