La vie après UniNE

« Un vrai travail de négociation et de relations »

Julien Schiess, gestionnaire de droits sportifs

Julien Schiess a décroché un Master en développement international des affaires en septembre 2009. Depuis 2010, il est engagé à l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) en tant que gestionnaire de droits sportifs (Sports Rights Manager).

En quoi consiste votre travail ?

SRG SSR, France Télévisions et BBC sont quelques exemples parmi les 54 membres actifs de l’Union Européenne de Radio-Télévision. Ces radiodiffuseurs nationaux attendent de l’UER qu’elle défende leurs intérêts, mais aussi qu’elle leur distribue des contenus sportifs et d’actualité. Cette deuxième mission revient au département commercial de l’UER, l’Eurovision, pour lequel je travaille.

Mon travail consiste à acquérir et à gérer les droits médias pour un certain nombre d’événements sportifs. Je suis en charge des sports d’été, de l’athlétisme au cyclisme, en passant par l’aviron. Mes interlocuteurs sont les fédérations sportives, détentrices des droits et dont l’objectif est de maximiser l’exposition des événements qu’elles organisent... et les radiodiffuseurs membres, en attente permanente de contenus attractifs.

Comment vous y prenez-vous ?

Il s’agit d’un vrai travail de négociation et de relations, cela d’autant plus que le marché des droits sportifs est extrêmement concurrentiel.

Cependant, notre rôle ne s’arrête pas une fois les droits acquis. S’ouvre une nouvelle phase de conseil, de gestion et aussi de surveillance. Par exemple, nous définissons avec l’organisateur une date propice pour la tenue de l’événement, en fonction des audiences tv potentielles. Le poids de la télévision est tel que nous avons aussi une influence directe sur le format des compétitions, par exemple sur le nombre de jours de finales. Pendant toute la durée de l’événement, nous veillons aussi à ce que les droits octroyés soient respectés.

C’est un emploi très diversifié, où s’imbriquent le long terme et le court terme.

A propos de vos études, pourquoi avoir choisi cette voie ?

Par affinité. Les études d’économie permettent de déchiffrer de nombreux enjeux de société. A mes yeux, elles aident à la compréhension du monde actuel.

Cela dit, je ne me suis pas trop posé la question quand j’ai entamé mes études de bachelor. J’ai vécu le bachelor comme la continuité du lycée. Les choses changent lors du Master. On est soudainement confronté à des étudiants étrangers qui ont de l’ambition et qui sont venus en Suisse pour apprendre. Cette ambiance multiculturelle est très entraînante, d’autant plus que les cours passent à la vitesse supérieure.

Vous êtes vous-même parti…  

J’ai suivi une grande partie de mon cursus de Master à Copenhague, lors d’un échange d’une année. Puis, toujours dans le cadre de mes études, j’ai entamé un stage chez Nike aux Pays-Bas. Être confronté à un environnement international, en plus dans le sport, le rêve !

Aujourd’hui, que retenez-vous de vos études universitaires ?

L’Université de Neuchâtel offre une boîte à outils, qui permet d’être à l’aise dans son travail quotidien, quelles que soient les situations.

A Neuchâtel, j’ai aussi appris à être proactif. J’y ai pris l’habitude d’anticiper les événements et de trouver les solutions les plus adaptées.

Quel est votre conseil pour un futur étudiant ?

L’important n’est pas forcément la nature du cursus suivi. Je pense justement qu’il faut se focaliser avant tout sur les outils que l’Université nous permet d’acquérir.

Enfin, il faut garder à l’esprit que les études n’ont rien d’irrévocable. Avoir fait médecine ne signifie pas qu’on va devenir automatiquement médecin.

 

Interview UniNE 2012