Communiqué

Les Journées d'études "InnovationS" sont la première manifestation tangible de la convention de collaboration conclue en 2013 entre l'Etat de Neuchâtel, l'Université de Neuchâtel et la Ville de La Chaux-de-Fonds, convention qui a pris effet au 1er septembre dernier.
L'événement rassemblera des chercheurs de nombreuses disciplines issus des hautes écoles de la région ainsi que des spécialistes qui se pencheront sur des questions d'innovation à travers une sélection d'objets issus de la collection de l'ancienne entreprise chaux-de-fonnière Portescap conservée par le Musée international d'horlogerie (MIH).

De par le sujet d'étude, les thèmes abordés et le caractère participatif donné aux ateliers, ces journées se  veulent conviviales. Elles s'adressent à un large public: les  étudiants, chercheurs et enseignants de nombreuses disciplines (histoire, sociologie, ethnologie, design, droit, communication, conservation-restauration, etc.), les témoins de l'ancienne société Portescap en qui résonnent les noms Incabloc, Vibrograf, Secticon, tout comme les entrepreneurs d'aujourd'hui qui pourront mieux comprendre le fonctionnement et les stratégies industrielles innovantes suivies par la plus importante entreprise de La Chaux- de-Fonds de l'époque.

L'Université et la Cité
Signée au printemps 2013, la convention liant l'Etat de Neuchâtel, l'Université de Neuchâtel et la Ville de La Chaux-de-Fonds est entrée en vigueur au 1er septembre de cette année. Elle vise à instaurer une activité universitaire durable dans les Montagnes, notamment par l'intermédiaire du Musée international d'horlogerie, institution d'envergure mondiale. Dans cette optique, la Ville renforce la direction scientifique du musée, alors que l'Université s'apprête à mettre au concours un poste de directeur de recherche – rattaché à l'Institut d'histoire – devant permettre d’exploiter au mieux les collections, les fonds documentaires et la bibliothèque historique du MIH ainsi que d'enrichir la palette des enseignements offerts
par l'Université.
 
Un cas d'école: Portescap SA
Le Porte-Echappement Universel SA (Portescap dès 1963) est une entreprise fondée à La Chaux-de-Fonds en 1931 par Georges Braunschweig et Fritz Marti. Dès 1933, elle se lance dans la fabrication du pare-chocs Incabloc permettant d'absorber les chocs reçus par les pivots de l'axe du balancier d'un mouvement de montre. Au début des années 1950, Le Porte-Echappement Universel produit 800'000 pare-chocs par mois. Elle devient la plus importante industrie de La Chaux-de-Fonds avant que la crise du quartz la touche de plein fouet. Portescap se  concentre sur la production de micromoteurs, alors que  la division Incabloc est rachetée en 1988. La production est maintenue à La Chaux-de-Fonds sous la raison sociale Incabloc SA.

Une collection unique ouverte aux chercheurs de toutes disciplines
Le fonds Portescap conservé au Musée international d'horlogerie (MIH) a été constitué en plusieurs étapes à partir des années 1970. Il consiste en près de 200 boîtes d'archives et en centaines d'objets et de photographies, notamment des instruments de comparaison, des porte-échappements et des pendulettes, du matériel de recherche-développement,  de vente et de publicité. Cet ensemble considérable est aujourd'hui à la disposition des chercheurs de toutes disciplines. Les Journées d'études sont une mise en bouche des recherches futures.
Les ateliers du vendredi 14 novembre permettront d'engager des discussions sur le profil et le statut de l'inventeur, sa capacité à inventer ou à étouffer l'innovation, sur ses méthodes de travail et plus généralement sur le rôle joué par les brevets dans le développement d'une entreprise. Ils décortiqueront la stratégie de marketing pionnière et originale de Portescap dans la commercialisation de son pare-chocs Incabloc ainsi que la stratégie de diversification de cette société dans le domaine des pendulettes électriques.

Le Centre d'études interdisciplinaires du Temps
La matinée du samedi 15 novembre sera l'occasion de présenter au public et aux chercheurs les ressources mises à disposition par le Musée international d'horlogerie au travers de son Centre d'études: milliers d'ouvrages et de périodiques, archives privées, fonds documentaires en rapport avec le temps et sa mesure constituent des sources fondamentales pour les chercheurs et un complément essentiel à la collection du musée à l'origine de sa réputation internationale.

Le communiqué au format pdf