Cette journée d’étude vise à mettre au jour les possibilités offertes par les logiciels actuels en analyse de données textuelles pour interroger la subjectivité dans la langue.

Les études visant à mettre au jour les traces de l’énonciateur et de sa subjectivité sont nombreuses et montrent que les traces de la subjectivité sont multiples : énonciatives (Le Querler, 1996 et 2001 ; Kerbrat-Orecchioni, 1980), lexicales (Kerbrat-Orecchioni – 1977 et 1986), syntaxiques (Sitri, 2015), argumentative (Anscombre & Ducrot, 1983 ; Carel, 2011).  À cette diversité de marqueurs de la subjectivité, s’ajoute le problème de la polysémie des formes (s’il on pense à des exemples comme un nombre important et un livre important où le degré de subjectivité de l’adjectif semble différent).

Comment gérer avec les outils textométriques (qui visent à interroger de manière systématique de grands corpus) la pluralité de ces traces et leur polysémie en contexte ? La textométrie (Heiden, 2018) a déjà été mobilisée dans des recherches visant à interroger la subjectivité dans différents genres (Buhler et al., 2018) en s’attachant à une catégorie morphosyntaxique ou un motif. Ces recherches montrent par ailleurs la forte potentialité des outils mais ne répondent que partiellement à la question de la gestion de la polysémie ou encore de la gestion des différents niveaux de granularités d’analyse à envisager (lexicale, syntaxique, textuel, etc.). Réunissant spécialistes des outils de l’analyse statistique de données textuelles et chercheurs en sciences du langage, cette journée vise à dégager des pistes quant aux problèmes que posent la subjectivité lorsqu’il s’agit de l’interroger de manière systématique.

Programme

11h30-12h – Accueil des participants

12h-13h – Repas

13h – 13h40 – Serge Heiden (ENS de Lyon) : "État des lieux des stratégies d'exploitation d'annotation et des volumétries/géométries de corpus prises en charge dans TXM"

13h40-14h20 – Margareta Kastberg (Université de Franche-Comté) : Analyse des données issues d’un corpus annoté et perspectives d’interprétation

14h30-15h10 – Virginie Lethier (Université de Franche-Comté) : Repères pour l'étude des observables de la subjectivité dans les discours "neutres"

15h10-15h50 – Corinne Rossari et Cyrielle Montrichard (Université de Neuchâtel) : La subjectivité dans le genre encyclopédique : étude des verbes de dire.

15h50 – Pause café

16h15- 18h30 – Table ronde : Participants : Sébastien Jacquot, Serge Heiden, Margareta Kastberg, Virginie Lethier, Corinne Rossari, Cyrielle Montrichard

Lieu : Université de Neuchâtel, salle de la bibliothèque de la Pierre-à-Mazel 7

Date : Jeudi 26 janvier 2023

Programme détaillé

Pour plus d'informations, contacter Cyrielle Montrichard.