Printemps 2015
La forêt, enjeux économiques et environnementaux de la production de bois
La sylviculture représente une très faible part de l’activité économique du pays, soit une valeur ajoutée d’un peu plus d’un dixième de pourcentage du produit intérieur brut. Outre la production de bois brut, elle comprend une variété d’activités qui y sont liées telles que celles des pépinières, divers services forestiers (soins, marquage, contrôle) et des activités secondaires qui non sylvicoles étroitement associées à la production du bois (transformation du bois, usage propre). En tant que branches d’activités économiques, la sylviculture intègre évidement tous les efforts de production propres aux exploitations forestières publiques mais également ceux des propriétaires privés, qui possèdent 30% des surfaces forestières, et des entreprises de services forestiers. Ces entrepreneurs forestiers fournissent d’une part des prestations de travaux à façon aux exploitations forestières mais achètent également à leur risque du bois sur pieds. Si les activités productives issues de la forêt occupent bien peu de monde, la forêt elle rend des services précieux non économiques à la population comme le témoigne les avis favorables recueillis régulièrement par enquêtes auprès de la population.
La troisième série de conférences publiques, organisée par l’IRENE, qui se tient au semestre de printemps 2015, vise à mettre en évidence l’importance économique de la sylviculture et le rôle stratégique de certains acteurs occupent ou pourraient occuper dans la mobilisation de la ressource bois.
WWW.PNR66.ch, Ressource bois. Projet UNINE/HEG : Comprendre le marché du bois: entre approvisionnement et multifonctionnalité
Pour plus de renseignements, veuillez contacter le Prof. Alain Schönenberger
Programme – Faculté des sciences économiques - A.-L. Breguet 2 - Salle R.110 - 18h15
Date | Conférencier(s) | Titre |
---|---|---|
05.03.2015 | Franz Murbach, Section Environnement, développement durable, territoire, Office fédéral de la statistique | Comptes économiques de la sylviculture |
19.03.2015 | François Godi, GG Consulting Sàrl | Le défi de la mobilisation des ressources de la forêt privée |
En détail
-
Franz Murbach, Comptes économiques de la sylviculture
Résumé
Les Comptes économiques de la sylviculture (CES) sont une statistique économique de synthèse, dont l'objectif principal est l'analyse du processus de production et du revenu primaire de la sylviculture. Les CES forment un ensemble comptable cohérent, adapté à la nature particulière de la branche d'activité sylvicole. Les CES constituent donc un compte satellite aux Comptes nationaux (CN), selon l'optique des activités économiques. Les CES reprennent ainsi les concepts de base qui régissent les CN (concept intérieur, séquence comptable, limite de la production, concepts de valorisation, etc.), ce qui en fait la base statistique par excellence pour les analyses méso économiques rétrospectives et prévisionnelles portant sur la sylviculture; de plus, les CES sont constitutifs du Compte de branche "Sylviculture", source pour les CN. Les principes méthodologiques sur lesquels se fondent les CES sont harmonisés au niveau européen (Eurostat), permettant d'envisager en l'état des analyses comparatives avec 11 pays.
Document : L'économie forestière en Suisse. Statistique de poche 2013
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/news/publikationen.html?publicationID=5449
-
François Godi, Mobilisation des propriétaires privés de forêts en Suisse
Résumé
Un tiers de la forêt suisse est en mains privés, soit environ 363’600 ha répartis entre près de 250'000 propriétaires. En moyenne, un propriétaire ne possède donc que 1.5 ha. La forêt privée se caractérise par un très fort morcèlement et un volume de production de bois potentiel généralement plus élevé que dans les forêts publiques. Les motivations des propriétaires privés sont très diverses. Si quelques-uns montrent encore un intérêt pour une exploitation durable de leur patrimoine forestier, la grande majorité ne voit pas dans la valorisation du bois, un intérêt majeur notamment en raison des petites surfaces dont ils sont propriétaires. Dans ces conditions, la mobilisation des ressources de la propriété privée est un défi. Néanmoins, plusieurs exemples en Suisse et à l’étranger montrent qu’il est possible d’inciter la mise en action d’une gestion plus intense de la propriété forestière privée.
Documents :
- Les forêts privées suisses et leurs propriétaires : http://www.bafu.admin.ch/publikationen/publikation/00550/index.html?lang=fr
- Avenir de la forêt privée suisse : http://www.ggconsultingsarl.ch/document/Foret-privee-Suisse.pdf