L'analyse de la mondialisation des espaces urbains telle qu'elle est menée à l'IGG part du postulat que toute ville aujourd'hui est une ville mondiale, comme l'écrit Anthony King. Autrement dit, tout espace urbain, et non seulement quelques rares villes dites globales, est à des degrés divers connecté à des réseaux de portée mondiale et par conséquent pris dans des processus de mondialisation. Cette logique mondiale des villes peut être étudiée de diverses manières. Les chercheuses et chercheurs de l'IGG travaillant dans ce domaine analysent de façon privilégie les processus translocaux par lesquels, d'une part, des connaissances, des modèles et des politiques circulent et, d'autre part, des formes et des pratiques urbaines sont façonnées. Ces travaux concernent par exemple la circulation transcontinentale de politiques urbaines (en matière de durabilité, de créativité ou de New Urbanism) ou l'émergence de nouveaux espaces et pratiques résidentiels dans des villes comme Hanoi et Palerme.

L'analyse des nouvelles formes d'urbanisation porte sur les différentes mutations que la ville européenne a connues au cours des dernières décennies. Il s'agit, d'une part, du processus d'étalement urbain et, d'autre part, des phénomènes de réurbanisation et de gentrification. Ces dynamiques territoriales sont étudiées à travers le comportement des acteurs impliqués : les ménages (et leurs aspirations et motivations résidentielles), les acteurs privés du marché immobilier (les logiques d'action des différents types d'investisseurs) et les pouvoirs publics (les politiques dans le domaine du développement territorial). Les recherches menées sur ce thème ont analysé des projets de régénération urbaine dans plusieurs villes suisses et discuté de manière critique le modèle de la ville compacte et durable.