Titulaire d’un master en histoire de l’Université de Paris-Diderot, j’y ai soutenu en 2016 un mémoire en histoire des sciences et techniques intitulé Encourager le progrès et l’innovation techniques dans le domaine médical : l’exemple des instruments et appareils médicaux présentés à l’Académie de médecine (1836-1914).

En septembre 2016, j’ai rejoint l’équipe de l’Institut d’histoire en tant qu’assistante-doctorante auprès de Gianenrico Bernasconi. Dans le cadre d’une cotutelle de thèse avec l’Université de Paris - Paris-Diderot, je mène mes recherches sous sa direction et sous celle de Liliane Hilaire-Pérez.

Dans le cadre de sa collaboration avec l’Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel, je participe également aux activités du Musée international d’horlogerie de La-Chaux-de-Fonds, où je peux continuer ma spécialisation dans le patrimoine. J’ai ainsi pris part à la conception de l’exposition « L’heure pour tous, une montre pour chacun. Un siècle de publicité horlogère » (2019).

Recherche

S’il est bien connu que le chemin de fer révolutionne les transports au XIXe siècle, une accélération des déplacements et une nouvelle articulation entre temps et mobilité existent déjà au siècle précédent, qui est étudié dans le cadre de cette recherche. Ce phénomène est lié à des innovations techniques, aussi bien au niveau des infrastructures routières, des véhicules que de l’horlogerie. L’État, comme la société, veulent aller plus vite, que ce soit pour des raisons économiques, politiques ou militaires. La vitesse constitue ainsi un enjeu dès le XVIIIe siècle. Mais cette accélération est limitée par les innovations techniques et pour poursuivre le gain de vitesse, une coordination temporelle se met en place, basée sur des horaires. Ceux-ci doivent être suivis pour que les transports fonctionnent au mieux ; la ponctualité est donc très importante, et son pendant, le retard, devient l’une des préoccupations principales des administrateurs. Le respect des horaires et la crainte du retard montrent l’intériorisation du temps par les différents acteurs, signe de l’émergence d’une nouvelle conscience du temps.

Publications

Profil Libra, profil academia

• Catherine Herr-Laporte, « Les montres de voyage : désignations, techniques et usages (1700-1830) », dans Gianenrico Bernasconi, Susanne Thürigen (éd.), Material history of time: objects and practices, 14th-18thcenturies, Berlin, Walter de Gruyter, à paraître (2020).
• Catherine Herr-Laporte, « Les horaires : un outil pour la mobilité (XVIIIe siècle – début du XIXe siècle) », Traverse, n°3, à paraître (2020).
• Catherine Herr-Laporte, « Le coeloscope », dans Liliane Hilaire-Pérez, Audrey Millet (dir.), 100 objets pour l’histoire, à paraître (2020).
• Catherine Herr-Laporte, « Kasten mit chirurgischen Instrumenten », dans Philippe Cordez, Julia Saviello (éd.), Fünfzig Objekte in Buchform. Vom Reliquiar zur Laptoptassche, Edition Imorde, Emsdetten/Berlin, 2020, p. 127-129.
• Catherine Herr-Laporte, « « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point » : Temps et mobilité dans un long XVIIIe siècle », Artefact, n°10, Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2019, p. 119-142.    
• Catherine Herr-Laporte, « Le temps et ses représentations dans les publicités horlogères du XXe siècle », dans Régis Huguenin, Gianenrico Bernasconi (éd.), L’heure pour tous, une montre pour chacun. Un siècle de publicité horlogère, Neuchâtel, Alphil, 2019, p. 179-197.
• Catherine Herr-Laporte, « Les objets comme sources historiques : l’exemple de la collection d’instruments médicaux de l’Académie de médecine ? (1836-1914) », dans Sylvain Wenger (dir.), Penser/classer les collections des sociétés savantes. Actes des journées d’étude organisées par la Société des Arts de Genève, Genève, Slatkine, 2018, p. 145-161.