De Neuchâtel à Budongo (2/3)
23.05.2023 | Vie sur le campus | Alix von Bredow
La possibilité de faire un projet de recherche en Ouganda lors de la dernière année de Bachelor de biologie fascine beaucoup d’étudiantes et d’étudiants. Tout le monde connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui est parti.
Certains racontent que cette une expérience difficile et qu’il n’était pas sûre de le refaire s’ils avaient su… D’autres le décrivent comme un voyage inoubliable et passionnant et décident même de poursuivre ce projet en mémoire de Master. Une chose est certaine, tout le monde a un avis sur cet Apprentissage Par Problème (APP) si inhabituel !
Cet APP est proposé par le Professeur Zuberbühler, qui enseigne la cognition comparée et l’éthologie à l’Université. Il est responsable scientifique du Budongo Conservation Field Station situé au Nord-Ouest de l’Ouganda. Cette base scientifique a fait sa renommée grâce aux nombreuses communautés de chimpanzés vivant dans les alentours. Les étudiantes et étudiants de biologie ont donc la possibilité de partir trois semaines en Ouganda pour effectuer des relevés de données et aussi gouter à la vie dans une pays si lointain ainsi que dans un camp de recherche. La première étape quand on veut partir est de choisir un sujet de recherche. Cet APP nous laisse beaucoup de liberté dans ce domaine, ce qui signifie aussi une charge de travail relativement importante. En effet si on choisit un sujet hors de l’expertise du professeur, on doit le monter de toute part.
Le départ
Après avoir quelques semaines à peaufiner un projet plus ou moins abouti, le jour du départ arrive. Cette année, c’était un dimanche 2 avril que nous sommes partis de Genève pour un voyage de 10 heures. Après une escale nous arrivons vers 23 heures à l’aéroport d’Entebbe qui est le seul d’Ouganda étant desservi par des vols internationaux. La chaleur est étouffante, surtout après l’air conditionné de l’avion, et les quelques moustiques nous laissent sceptiques. Surtout que la queue pour obtenir son visa est longue et les douaniers ne semblent pas vouloir intensifier la cadence. Après un court trajet en minibus, nous arrivons à l’hôtel ou nous sommes surpris d’être accueilli par un gardien armé d’un fusil mitrailleur. Ceci nous rappelle l’insécurité régnant dans le pays et tout particulièrement dans la capitale et ses environs. Le pays est d’ailleurs classé au niveau d’insécurité de 3 sur les 4 possibles par les US Travel State et il est conseillé d’éviter de s’y rendre[1].
Nous partons tôt le lendemain matin après avoir goûté aux fruits locaux pour le petit-déjeuner. Un minibus et une voiture nous attendent, les deux, des Toyota d’occasion importées du Japon. Un second voyage d’environ 8 heures commence. Après avoir traversé Kampala nous arrivons dans la banlieue de la capitale. Pour le premier arrêt nous arrivons dans un marché local où nous goutons des bananes rôties et des ananas exceptionnellement juteux. La communication est facile avec les Ougandais car presque tous les Ougandais étudient en anglais depuis l’école primaire. Le reste du voyage est rythmé par les villages et les quelques barrages policiers qui apparemment ont été instauré pendant la pandémie de COVID pour limiter les déplacements mais ont subsisté depuis. Selon le chauffeur, les policiers les utilisent pour soustraire de l’argent aux voyageurs.
Une fois arrivés, dans le parc des Murichson Falls nous avons commencé notre safari. La savane est étonnement proche de la forêt tropicale et les animaux sauvages sont très nombreux. Les lionnes et les lionceaux côtoient les gazelles, les girafes et les éléphants. Dans les étangs et le fleuve, les hippopotames et les crocodiles se prélassent. Les paysages magnifiques, les levers et couchers de soleils et les animaux sont fascinants. Ce qui est aussi surprenant c’est la densité de touristes, même en partant à l’aube ont croisent des visiteurs à tous les carrefours et lorsqu’un éléphant ou un lion se montre, des dizaines de voitures s’agglomèrent.
Après ces deux jours, nous voilà repartis pour le camp de recherche de Budongo. Un voyage de quatre heures nous attend. Après avoir suivi la route principale nous arrivons sur une piste entretenue par la compagnie de cannes à sucre située à quelques kilomètres du camp. En arrivant nous sommes accueillis pas Simon Ogola, l’adjoint du directeur du camp mais aussi par des essaims de mouches tsétsé qui suivent les véhicules et tous objets en mouvement.
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