Joyeux covidersaire !
16.03.2021 | Vie sur le campus | Erica Berazategui, Com'meet
Quelle émotion tout de même ! Une année (presque) entière que nous suivons nos cours à distance, pour la plupart en pyjama dans nos lits respectifs. Prenons le temps de revenir sur cette année haute en couleur que nous venons de passer ensemble. Brève rétrospective.
Février - Juin 2020
Fin février, on commence petit à petit à s’inquiéter de ce coronavirus. Il paraît qu’il est en train d’arriver chez nous… Ah ! Nous sommes en mars et le voilà qui débarque et affole le Conseil fédéral. D’un coup, nous nous retrouvons en semi-confinement. Pour les étudiant-e-s, ça rime avec cours à distance. Les mails de la TaskForce, du rectorat et de la Fédération de Etudiant-e-s Neuchâtelois-e-s (FEN) fleurissent tandis que notre moral et notre motivation entament une (plus ou moins) douce descente. La vie avance au ralenti : pour certain-e-s, c’est une occasion en or de se remettre à faire du pain et des puzzles tandis que pour d’autres, c’est une source de stress.
D’un jour à l’autre, on se retrouve en juin. Les examens à distance arrivent, sans que l’on sache très bien comment vont-ils se dérouler. Encore une fois, c’est à double tranchant : pour quelques-un-e-s d’entre nous, c’est une aubaine et une nouvelle manière de travailler, mais pour les autres (la grande majorité finalement), c’est une angoisse. Le sentiment panique générale de la pandémie redescend petit à petit, tout comme l’inquiétude de manquer de papier toilette.
Juillet – Août 2020
L’été, la chaleur, le soleil, le lac, les vacances… On en vient presque à oublier cette pandémie. Pour piqûre de rappel et mesure de prévention, les masques deviennent obligatoires presque partout : on se régale de cette nouvelle occasion de se plaindre.
Une session d’examen a lieu en août, cette fois en présentiel. Les concerné-e-s portent un masque dans les bâtiments. On sent alors les prémisses d’une rentrée universitaire masquée.
Septembre – Octobre 2020
Cette rentrée 2020 se déroule effectivement masquée, selon un système de cohorte. Le corps estudiantin est séparé en deux et l’accès au campus est autorisé une semaine sur deux, l’autre semaine de cours se déroulait à la maison. On peut sortir, aller dans les bars et les restos. Alors on en profite, parce qu’on le sait, ça ne va pas durer longtemps.
Novembre 2020 – Février 2021
Les jours gris et courts sont de nouveau notre quotidien, tout comme un enseignement totalement à distance. Cette fois, peu d’entre nous voient cela comme une aubaine. Au sein des étudiant-e-s, la motivation est réellement en baisse, pour certain-e-s, c’est une question de condition de travail inadéquates (pas de bonne connexion Internet, environnement bruyant etc.). Ce ressenti s’étend au-delà des frontières du canton et même du pays.
L’impression de ne pas avoir été pris en compte dans les calculs nous monte à la tête. Une forme de colère et d’incompréhension germe dans l’esprit collectif. Bien sûr, cela avait déjà été pointé du doigt auparavant, notamment par la FEN qui a remué ciel et terre pour nos conditions d’examens et d’enseignements, mais nous n’avions pas été toutes et tous écouté-e-s. Le sentiment d’être laissé-e-s pour compte est loin d’être agréable, surtout quand on entend que nous devrions cesser de nous plaindre et de nous trouver des problèmes, nous les jeunes.
Mais après tout, c’est vrai que c’est donné à tout le monde de s’organiser, gérer son stress, ses émotions durant une année, alors de quoi nous plaignons-nous ?
Mars 2021
Nous y voilà, en mars 2021. On devrait se réjouir d’être encore là, de tenir bon, mais c’est long. On ne sait pas (même si on se doute de la réponse) comment la suite de notre semestre et nos examens de juin 2021 vont se dérouler. Pour certain-e-s en juin, nous aurons passé la moitié de notre Bachelor à la maison, d’autres deviendront diplomé-e-s à la maison alors que d’autres encore l’auront commencé à la maison. On ne voit plus personne, on ne rencontre plus personne. Nous sommes privé-e-s de contact avec nos professeur-e-s, nous avons de la peine à trouver de bonnes raisons de continuer à poursuivre nos études.
Alors, on se dit toutes et tous que c’est bientôt fini. On espère pouvoir retourner sur les bancs de l’université, même si cela signifie se lever à 6h30 pour y être à 8h. On a besoin de retrouver des visages et des voix, de retrouver les rayonnages de notre bibliothèque et les tables de notre cafétéria. Un sentiment d’épuisement général nous envahit et ça devient de plus en plus dur de trouver de la motivation pour suivre nos leçons. On a envie de se dire que c’est bientôt fini mais même ça, ça devient difficile à croire. On ne voit plus la fin du tunnel. On ne sait plus dans quelle direction on se dirige et de quoi sera fait notre prochain semestre...
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Biographie
Erica Berazategui
Étudiante en sciences de l’information et de la communication et sciences du langage
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