"kardérah"
"Vous voulez savoir ce qu'il a dit? Qu'il fallait être né à Kardérah pour accepter d'y vivre, que même si on n'avait pas le droit de regarder-dessus le mur, il existait d'autres moyens. Que lui, il y a longtemps qu'il serait parti pour longer le mur." Kardérah, René Zahnd
Une pièce écrite par René Zahnd et présentée par la troupe du THUNE (Théâtre Universitaire Neuchâtelois) au Théâtre de la Poudrière à Neuchâtel, du 27 novembre au 2 décembre 07
La distribution
Jeu: Sandro De Feo, Emmanuel Freitas, Catherine Gaignat, Aleksandra Guzelf, Lolita Huguenin, Alexandra Iwanoff, Laure Prétôt, Fanny Rossel, Stephane Ruef, Raphaél Sandoz, Ophélie Steinmann, Elodie Waelti
Manipulation marionnette: Séverine Moser
Mise en scène: Cordélia Held, création lumière et construction décors: Georges Held, création musique: Matthieu Amiguet, affiche et couverture programme: Helena Von Beust
La pièce
Quelques personnages peuplent le quotidien de Kardérah, ville assoiffée et captive de ses croyances. Parmi eux passent parfois les Femmes-Oiseaux, sans âge, mais ils ne les entendent jamais raconter l'histoire légendaire de la cité. Parfois aussi, la Gueuse et le Gueux conçoivent des plans farfelus pour regarder de l'autre côté du mur qui barre l'horizon. Evidemment, ils n'y parviennent pas. Alors que tout semble figé, un étranger arrive et menace un instant l'immobilité minérale de Kardérah, mais l'inertie, la force des habitudes et le refus du changement seront les plus forts. Tout reste sous l'emprise du sable et de l'oubli.
(tiré de Enjeux 3, Théâtre en camPoche, Bernard Campiche éd., Orbe, 2006)
L'avis de Cordélia Held, metteure en scène
"A travers le choix de cette pièce de théâtre, nous nous sommes lancés un défi artistique et humain. La frontière entre le théâtre et la réalité est parfois si fine... Le théâtre nous confronte à notre réalité et nos vies se mêlent au jeu théâtral. Alors les questions surgissent... Sommes-nous prêts à entendre notre histoire, à voir nos peurs, à montrer ce qui se cache derrière nos apparences, nos fêlures, ...? Sommes-nous prêts au changement?"