Exploitation du fer
Une industrie tombée dans l'oubli
Le Val-de-Travers était également un lieu d'exploitation du fer. La matière première disponible, en l'occurrence des calcaires à oolithes ferrugineuses, a été exploitée depuis le 15e siècle. Les affleurements de ce type sont accessibles à plusieurs endroits dans le Val-de-Travers : notamment dans la combe des Mulets à La Côte-aux-Fées, dans la combe de Fer aux Bayards et à Sassel au-dessus de Fleurier.
Sur le terrain, c'est souvent la présence de scories - les résidus issus du traitement du minerai à haute température - qui indique aux archéologues que des activités sidérurgiques ont eu lieu. Le processus de transformation par combustion prenait place dans des hauts fourneaux qui permettaient d'extraire le fer contenu dans le minerai sous forme de fonte. Équipés d'une soufflerie actionnée généralement par un moulin, les hauts fourneaux se situaient toujours à proximité d'un cours d'eau. Au moins cinq hauts fourneaux sont mentionnés dans le Val-de-Travers : à Saint-Sulpice, au Pont-de-la-Roche, à Longeaigue, à Noirveaux et à La Côte-aux-Fées. Seuls les deux derniers ont précisément pu être localisés.
L'ampleur de la production vallonnière s'est probablement toujours limitée au réseau de distribution local et n'a certainement pas perduré au-delà du 17e siècle. Il faut dire que cette industrie était particulièrement gourmande en combustible - le charbon - et que les rendements du minerai exploité étaient faibles.