3 techniques pour surmonter des sentiments d’imposteur

11.10.2022 | Méthodes de travail | Marika Fenley

 

UNINE_BLOG-imposteur.pngVous êtes à l’université et vous doutez de votre place ici ? Vous pensez que tôt ou tard quelqu’un va voir que vous n’êtes pas à votre place ? Vous pensez que tous les autres étudiant-e-s autour de vous comprennent toujours tout et vous êtes la/le seul-e à ne pas suivre la présentation de la ou du prof ?

 

Aujourd’hui, nous allons parler de comment notre cerveau nous joue des tours au niveau de notre confiance en nous. Il s’agit du phénomène d’imposteur-e et nous sommes nombreuses et nombreux à en souffrir à différents moments de la vie et, surtout, lors des changements de professions ou d’activités (p.ex. en commençant l’université). Nous allons dès lors voir 3 techniques pour mieux faire face au syndrome de l’imposteur.

Lorsque je venais de commencer mon doctorat, j’étais sûre que mon superviseur de thèse allait me dire qu’il avait fait une erreur en m’acceptant au programme et que j’allais perdre ma place, ou que mon contrat n’allait pas être renouvelé. Dans ma tête, j’étais assez dramatique en imaginant tous les scénarios catastrophiques imaginables et, à vrai dire, j’étais convaincue que je n’étais pas assez intelligente pour le doctorat ! Petit à petit, j’ai compris que les autres doctorant-e-s autour de moi luttaient avec les mêmes sentiments que moi. Petit à petit j’ai aussi repris confiance en moi et j’ai passé quelques-unes de mes meilleures années de ma vie à l’université.

Il s’agissait du syndrome de l’imposteur !

Ce phénomène nous fait douter de nos compétences et capacités. Il nous donne un sentiment d’illégitimité, que nous sommes des fraudeuses et fraudeurs ! Nous pensons que c’est un pur hasard que nous avons atterri ici (à l’université, dans cet emploi génial, dans ce groupe d’ami-e-s, etc.) et que, tôt ou tard, notre « bluff » sera exposé ! Donc, nous pensons que ce n’est pas parce que nous avons mérité cette place, ou parce que nous avons beaucoup travaillé, mais grâce à un malentendu ou un coup de chance.

Des études scientifiques montrent que des sentiments d’imposteur sont relativement courants dans la société en général, et parmi les étudiant-e-s à l’université en particulier. Les résultats scientifiques montrent aussi que le phénomène d’imposteur affecte des gens de manière égalitaire : c’est-à-dire, les hommes et les femmes, les jeunes et les moins jeunes, les riches et les pauvres, les différents groupes ethniques. Pareils.

Il est important de ne pas se sentir coupable d’avoir ces sentiments et de comprendre que c’est relativement courant. Il faut aussi souligner que ces sentiments sont en partie dues aux facteurs contextuels et sociétaux et non seulement aux facteurs liés aux individus.

Une étude montre de manière rassurante qu’avec l’expérience dans son activité le syndrome d’imposteur s’estompe.

Mais, nous n’allons pas attendre ! Nous pouvons en prendre conscience et activement essayer de surmonter cet état qui nous freine et cause des soucis.

 

3 techniques pour surmonter des sentiments d’imposteur.

 

  1. Parlez avec vos ami-e-s et camarades de confiance. Il y a des chances qu’elles et eux éprouvent aussi ce type de sentiments et le fait d’en parler pourrait les aider aussi. De parler avec des gens de confiance permet de partager les défis et difficultés, de voir les choses d’une autre perspective, de s’entraider pour reprendre confiance en soi.

 

  1. Etablissez des objectifs réalistes et par étapes. En se fixant des objectifs trop ambitieux on met la barre trop haut et il sera très difficile, voire impossible, de les atteindre. Ce qui est décourageant et ne va guère nous aider. Mieux se fixer des objectifs atteignables, par étapes, et célébrer les petites réussites sur le chemin.

 

Dans l’article du blog Se préparer pour apprendre à distance (ou en présentiel) vous trouverez des conseils sur comment gérer son temps et de compléter les travaux par étapes :

  1. Faites une liste des réussites. Si vous établissez une liste objective de vos réussites, et/ou des choses accomplies, vous pouvez apprendre à être fière ou fier de vous et de votre travail. Il faut éviter de se comparer aux autres mais de célébrer le progrès personnel.

En conclusion, les sentiments d’imposteur sont relativement courant. Il s’agit en partie d’un manque de confiance temporaire. De prendre connaissance du phénomène et d’en parler avec des personnes autour de soi aide beaucoup pour reprendre confiance en soi.

Découvrez les articles du blog au sujet de planifier et réussir

5 conseils pour réussir sa première année :

 

Références :

 

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Dr Marika Fenley
Conseillère pédagogique UniNE

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